Article parut dans le magazine "Com'sur un Plateau"
N°1 sept 2016
« Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends » Nelson Mandela
Cultiver son bien-être
Le début de l’automne est traditionnellement la saison des récoltes.
Personnellement, professionnellement, il est un domaine dans lequel beaucoup d’entre nous souhaitent bénéficier de récoltes abondantes et savoureuses : celui du bien-être. L’idée fait rêver.
Bien sûr, dans le domaine du bien-être comme dans les autres, il est question d’aléas extérieurs et surtout d’attentions, d’actions et de comportements dépendant en grande partie de notre capacité à le cultiver. Oui, le bien-être, cet agréable état de sérénité, qui parfois nous tombe dessus sans crier gare, est aussi quelque chose qui se cultive. Et chacun d’entre nous a la possibilité d’améliorer son niveau de bien-être.
Bonheur, joie, optimisme, épanouissement, ces mots que je regroupe dans la notion plus vaste de bien-être, font l’objet d’une abondante littérature depuis plusieurs années sous l’impulsion d’auteurs comme Christophe André, Philippe Gabillier, Florence Servan-Schreiber, Alexandre Jollien et beaucoup d’autres. Certains voient dans cette vague un effet de mode, d’autres y trouvent une façon de vivre la vie de façon enthousiasmante.
Sérieux ou fumeux ?
D’un côté, une vision du développement du bien-être sérieuse et porteuse de progrès, de l’autre, une vision fumeuse, naïve souvent soupçonnée de charlatanisme. Il n’est pas toujours simple, au premier abord, de faire la différence entre les deux et de s’engager dans la démarche.
Aujourd’hui, les nombreuses études menées en psychologie positive (1) et en neuropsychologie nous montrent de façon indiscutable les apports positifs des démarches d’accroissement du bien-être individuel et collectif tant au niveau personnel que professionnel. Ainsi les personnes qui ressentent un niveau de bien être qui les satisfait sont en meilleur santé, vivent plus longtemps, traversent mieux les épreuves, obtiennent de meilleurs résultats et ont une meilleur confiance en eux.
Loin des systèmes de pensée ou des méthodes infaillibles, les livres, stages et ateliers sérieux sur le sujet sont ceux qui aident à se poser des questions sans fournir les réponses et proposent des exercices accompagnant la progression de chacun.
Recettes ou Sur-mesure ?
La psychologie positive, nous donne des clés importantes pour développer notre bien-être. Donner un sens à sa vie, s’engager dans son travail ou dans une activité qui nous passionne, entretenir des relations riches avec les autres, sont quelques-uns des grands principes qui contribuent grandement à notre bien-être.
Toutefois, répétons qu’il n’existe pas de « recette » ou de protocole universel à suivre qui conviendrait à tous et qui mènerait au bien-être. Nous sommes tous différents, dans nos gènes, dans nos histoires, dans nos expériences de vie alors il y a autant de formules pour vivre son bien-être que d’individus.
Le bien-être cela se décide et se travaille
La démarche est simple : Plutôt que de s’attarder sur nos insatisfactions accordons une attention nouvelle et bienveillante à notre être tout entier c’est-à-dire à notre corps, à notre cœur et à nos pensées.
Comment ?
Cultivons notre corps en lui faisant faire l’exercice qui lui convient, en lui donnant une alimentation saine et en permettant son expression.
Cultivons notre esprit en nous libérant de nos pensées encombrantes, obsolètes et quelques fois nocives pour laisser toute la place à notre curiosité, notre créativité et à nos idées neuves.
Cultivons notre cœur en accueillant à leur juste place nos émotions et nos sentiments sans les redouter.
Comme le bien-être est un sentiment personnel qui se cultive et se partage, c’est dans les expériences de relations aux autres que nous trouvons le meilleur des terrains de progrès.
Quelques pistes : participer à une activité collective, lire, bouger, marcher dans la nature, voir des amis, pour les plus volontaires participer à des ateliers et stages de développement personnel sont autant de bons moyens d’accroitre son niveau de bien-être.
Un moyen de prendre soin de soi et des autres
Le sociologue Nicolas Marquis (2) constate dans son livre consacré à la société du bien-être que « en cherchant à retourner à ce qu’il y a de vrai, de bon, de puissant en nous, en cherchant à nous améliorer, nous ne faisons pas que contribuer à notre bonheur personnel, nous œuvrons aussi pour un changement collectif ».
Bien au-delà des scepticismes et des critiques qu’il suscite, cultiver son bien être est ainsi un chemin qui permet entre autres de récolter de la confiance en soi, de diminuer son stress, de développer son leadership, d’améliorer ses relations, en résumé de « mieux vivre avec soi et avec les autres ».
(1)Psychologie positive : branche de la psychologie qui étudie spécifiquement ce qui nous rend heureux
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